Emmaüs Europe

Trois projets européens soutenus par la Fondation Abbé Pierre !

Chaque année, Emmaüs Europe travaille en coordination avec Emmaüs International pour porter les projets des groupes Européens hors France auprès de la Fondation Abbé Pierre. Ces projets doivent permettre l’amélioration de l’habitat des personnes accueillies.

Cette année, trois groupes européens seront soutenus par la Fondation Abbé Pierre, sur huit projets retenus au niveau international !

FIS-Emmaüs – Bosnie-Herzégovine

Le groupe bénéficiera d’un soutien pour la construction d’un lotissement permettant l’accueil de deux familles monoparentales victimes de violences conjugales, orientées par les services sociaux.

Emmaüs Oxford – Royaume-Uni

Le groupe recevra un soutien pour la construction de 10 salles de bains. Ce soutien est compris dans un projet global de rénovation de deux maisons contiguës, permettant d’accueillir 10 compagne·ons dans un logement autonome, dernière marche avant de pouvoir sortir de la communauté.

Emmaüs Oselya – Ukraine

Ce dernier projet soutenu relève d’un co-financement exceptionnel entre la Fondation Abbé Pierre et Emmaüs Europe : en raison de la pandémie de covid-19, et de la guerre menée par la Russie, le groupe ukrainien a doublé le nombre de personnes accueillies en 3 ans, dans l’urgence. Cet accueil s’est fait grâce à l’abnégation de chacun·e au sein de la communauté, et en transformant certains espaces collectifs en chambres.

Grâce au financement conjoint d’Emmaüs Europe et de la Fondation Abbé Pierre, et des fonds propres, le groupe a pu entamer les travaux : rénovation d’un ancien atelier, et transformation des pièces en chambres. Ce projet permettra un accueil plus digne des compagnes et compagnons, et la libération des espaces communs jusqu’alors transformés en chambres. Les travaux devraient être terminés avant l’hiver !

Actualités Lutte contre la misère / Solidarité

L’ancien atelier d’Emmaüs Oselya sera transformé en maison communautaire. © Emmaüs Oselya

Malgré la guerre, Oselya continue son combat contre la pauvreté

Emmaüs Oselya continue sans relâche ses missions auprès des personnes vulnérables, tout en continuant à mener ses activités économiques. L’association se bat pour offrir une vie digne aux milliers de personnes vulnérables de la région de Lviv, et aux victimes du conflit.

Depuis plusieurs année, Emmaüs Oselya est présent tous les jeudis, pour distribuer 150 repas chauds aux personnes vulnérables, soit plus de 5 700 repas distribués en 2023, financés grâce au fonds Ukraine.

A cette mission s’ajoutent tous les services du nouveau centre de jour, inauguré en janvier 2023 et financé en grande partie grâce au Fonds Ukraine et à la mobilisation des groupes Emmaüs du monde entier. En neuf mois d’activité, les chiffres sont impressionnants : le centre a accueilli plus de 1 346 personnes, dont 492 déplacé·es internes.

L‘augmentation de l’accueil de la communauté

Depuis le début du conflit, Emmaüs Oselya a accueilli 10 personnes déplacées internes en tant que compagnes et compagnons. Depuis 2021, en raison de la pandémie puis de la guerre, le groupe a doublé le nombre de personnes accueillies au sein de la communauté, passant de 15 à 30 compagne.ons.

En septembre 2023, le groupe a appris le décès au front de Nazar, 29 ans, un ancien compagnon de la communauté. Un portrait est disponible sur Facebook. Pour rappel, 15 compagnons sont partis au front depuis le début du conflit, en février 2022.

Actualités Défense des droits humains / Migrations Ukraine

© Emmaüs Oselya

La Fédération Emmaüs Roumanie voit le jour !

Le 1er juin dernier, les trois groupes Emmaüs de Roumanie se sont réunis à Iaşi pour finaliser la création de la Fédération Emmaüs Roumanie, nouvelle organisation nationale du pays. Réunis sous une entité commune, et malgré leur éloignement géographique, les trois associations pourront ainsi promouvoir les valeurs du Mouvement Emmaüs et s’associer pour faire entendre leur voix au niveau national.

Gelu Nichitel, responsable et fondateur d’Emmaüs Iaşi, prend la présidence de la fédération tandis que Jean-Philippe Légaut et Rodica Bizu, respectivement président·es d’Emmaüs Satu Mare et Emmaüs Targu Jiu, sont nommé·es vice-président·es.

La Roumanie accueille des groupes Emmaüs depuis 2001, et l’entrée dans le mouvement de de la Fondation Emmaüs Iaşi, rejointe en 2015 par Emmaüs Satu Mare puis Emmaüs Targu Jiu en 2017.

 

Les actions des 3 Emmaüs roumains

Emmaüs Iasi

Inaugurée en 2001 par l’abbé Pierre, la Fondation Emmaüs Iaşi travaille depuis plus de 20 ans auprès des personnes sans-abris et en situation précaire de la ville de Iaşi, au nord-est de la Roumanie. Le programme de maraude est le cœur d’action de la fondation. Les compagnes et compagnons sont hébergé·es dans différentes maisons communautaires : à Iaşi, elles·ils travaillent au magasin de seconde-main et prennent part aux programmes de solidarité. À Popesti, elles·ils s’occupent du magasin, mais également des animaux et des cultures, et réalisent des travaux de menuiserie ou de tissage. Enfin, le terrain du Belvédère possède 20 ha de céréales, verger, maraîchage et petit élevage, et également des ateliers de construction, menuiserie et vente.

Emmaüs Satu Mare

Emmaüs Satu Mare accueille une vingtaine de jeunes de 18 à 25 ans, issus pour la plupart du système de protection de l’enfance. L’association les accompagne dans leur développement personnel et professionnel, et leur offre une sécurité et une stabilité pour qu’ils puissent construire leur avenir, à travers un projet professionnel individuel. Elle est située au Nord-Ouest du pays.

Les amis d’Emmaüs Târgu Jiu

L’association Les amis d’Emmaüs Târgu Jiu, est une association de bénévoles et de salariés située au Sud-Ouest du pays. Elle mène des activités de ramassage et de vente d’objets de seconde main et récupère également des vêtements issus de 4 conteneurs placés en ville. Elle soutient financièrement les activités d’un centre pour enfant, et accompagne des jeunes en difficulté par la recherche d’emploi et de formations professionnelles.

Actualités Lutte contre la misère / Solidarité Roumanie

Les membres de la nouvelle organisation nationale de Roumanie, à Iaşi, en juin 2023. © Emmaüs Iaşi

Échange de pratiques sur le bois : retour d’expérience

Mi-septembre, plusieurs groupes européens se sont retrouvés à Cracovie, en Pologne, pour échanger sur la thématique du bois : rénovation, réemploi, techniques de ponçage et de sablage… Les 15 participant.es venu·es des quatre coins d’Europe, accueilli·es par le groupe de Brat Albert, sont repartis avec de nouvelles idées, et des projets communs pour l’avenir ! Manon et Iosif, du groupe de Satu Mare, en Roumanie, reviennent sur ces deux jours enrichissants.

Tout d’abord, pouvez-vous nous dire un mot sur vous et nous rappeler le fonctionnement d’Emmaüs Satu Mare ?

Nous sommes Iosif, responsable de l’entrepôt et Manon, monitrice éducatrice. L’objectif de l’association est l’intégration socio-professionnelle de jeunes majeurs qui sortent du système de la protection de l’enfance. Nous leur proposons un programme d’insertion globale. Les objectifs sont de les accompagner vers une vie autonome, d’acquérir des compétences professionnelles grâce à un emploi d’insertion tout en leur garantissant la sécurité d’un hébergement.

Où en est votre groupe dans le travail du bois ?

Il nous arrive régulièrement de recevoir des meubles démontés que nous assemblons donc par la suite. Si nous recevons un meuble auquel il manque certaines pièces, nous essayons dans un premier temps de voir s’il n’est pas possible de remplacer ces pièces manquantes par d’autres présentes dans notre atelier. Si nous ne pouvons remplacer ces pièces, et qu’aucune autre solution n’est trouvée, le meuble est vendu comme bois de chauffage.

Nous faisons très peu de création proprement dites. Dernièrement les jeunes, avec la coordination de Iosif, ont élaboré une table de 6 personnes avec comme support une ancienne machine à coudre. Nous avions donc beaucoup à apprendre de cet échange de pratique !

Qu’allez-vous retenir de cet échange de pratiques ?

D’abord, nous avons pu appréhender de nouvelles techniques de ponçage et de vernissage, qui nous étaient méconnues auparavant.

Et surtout, cet échange nous a permis de faire la rencontre de six groupes distincts de quatre pays différents, au sein d’un petit comité restreint d’une quinzaine de personnes, dans une ambiance vraiment conviviale et accueillante !

Actualités Économie circulaire et solidaire / Écologie Pologne

Iosif reproduit une technique de ponçage, avant d’appliquer du vernis au tampon. © Emmaüs Europe