Emmaüs Europe

La Fédération Emmaüs Roumanie voit le jour !

Le 1er juin dernier, les trois groupes Emmaüs de Roumanie se sont réunis à Iaşi pour finaliser la création de la Fédération Emmaüs Roumanie, nouvelle organisation nationale du pays. Réunis sous une entité commune, et malgré leur éloignement géographique, les trois associations pourront ainsi promouvoir les valeurs du Mouvement Emmaüs et s’associer pour faire entendre leur voix au niveau national.

Gelu Nichitel, responsable et fondateur d’Emmaüs Iaşi, prend la présidence de la fédération tandis que Jean-Philippe Légaut et Rodica Bizu, respectivement président·es d’Emmaüs Satu Mare et Emmaüs Targu Jiu, sont nommé·es vice-président·es.

La Roumanie accueille des groupes Emmaüs depuis 2001, et l’entrée dans le mouvement de de la Fondation Emmaüs Iaşi, rejointe en 2015 par Emmaüs Satu Mare puis Emmaüs Targu Jiu en 2017.

 

Les actions des 3 Emmaüs roumains

Emmaüs Iasi

Inaugurée en 2001 par l’abbé Pierre, la Fondation Emmaüs Iaşi travaille depuis plus de 20 ans auprès des personnes sans-abris et en situation précaire de la ville de Iaşi, au nord-est de la Roumanie. Le programme de maraude est le cœur d’action de la fondation. Les compagnes et compagnons sont hébergé·es dans différentes maisons communautaires : à Iaşi, elles·ils travaillent au magasin de seconde-main et prennent part aux programmes de solidarité. À Popesti, elles·ils s’occupent du magasin, mais également des animaux et des cultures, et réalisent des travaux de menuiserie ou de tissage. Enfin, le terrain du Belvédère possède 20 ha de céréales, verger, maraîchage et petit élevage, et également des ateliers de construction, menuiserie et vente.

Emmaüs Satu Mare

Emmaüs Satu Mare accueille une vingtaine de jeunes de 18 à 25 ans, issus pour la plupart du système de protection de l’enfance. L’association les accompagne dans leur développement personnel et professionnel, et leur offre une sécurité et une stabilité pour qu’ils puissent construire leur avenir, à travers un projet professionnel individuel. Elle est située au Nord-Ouest du pays.

Les amis d’Emmaüs Târgu Jiu

L’association Les amis d’Emmaüs Târgu Jiu, est une association de bénévoles et de salariés située au Sud-Ouest du pays. Elle mène des activités de ramassage et de vente d’objets de seconde main et récupère également des vêtements issus de 4 conteneurs placés en ville. Elle soutient financièrement les activités d’un centre pour enfant, et accompagne des jeunes en difficulté par la recherche d’emploi et de formations professionnelles.

Actualités Lutte contre la misère / Solidarité Roumanie

Les membres de la nouvelle organisation nationale de Roumanie, à Iaşi, en juin 2023. © Emmaüs Iaşi

Échange de pratiques sur le bois : retour d’expérience

Mi-septembre, plusieurs groupes européens se sont retrouvés à Cracovie, en Pologne, pour échanger sur la thématique du bois : rénovation, réemploi, techniques de ponçage et de sablage… Les 15 participant.es venu·es des quatre coins d’Europe, accueilli·es par le groupe de Brat Albert, sont repartis avec de nouvelles idées, et des projets communs pour l’avenir ! Manon et Iosif, du groupe de Satu Mare, en Roumanie, reviennent sur ces deux jours enrichissants.

Tout d’abord, pouvez-vous nous dire un mot sur vous et nous rappeler le fonctionnement d’Emmaüs Satu Mare ?

Nous sommes Iosif, responsable de l’entrepôt et Manon, monitrice éducatrice. L’objectif de l’association est l’intégration socio-professionnelle de jeunes majeurs qui sortent du système de la protection de l’enfance. Nous leur proposons un programme d’insertion globale. Les objectifs sont de les accompagner vers une vie autonome, d’acquérir des compétences professionnelles grâce à un emploi d’insertion tout en leur garantissant la sécurité d’un hébergement.

Où en est votre groupe dans le travail du bois ?

Il nous arrive régulièrement de recevoir des meubles démontés que nous assemblons donc par la suite. Si nous recevons un meuble auquel il manque certaines pièces, nous essayons dans un premier temps de voir s’il n’est pas possible de remplacer ces pièces manquantes par d’autres présentes dans notre atelier. Si nous ne pouvons remplacer ces pièces, et qu’aucune autre solution n’est trouvée, le meuble est vendu comme bois de chauffage.

Nous faisons très peu de création proprement dites. Dernièrement les jeunes, avec la coordination de Iosif, ont élaboré une table de 6 personnes avec comme support une ancienne machine à coudre. Nous avions donc beaucoup à apprendre de cet échange de pratique !

Qu’allez-vous retenir de cet échange de pratiques ?

D’abord, nous avons pu appréhender de nouvelles techniques de ponçage et de vernissage, qui nous étaient méconnues auparavant.

Et surtout, cet échange nous a permis de faire la rencontre de six groupes distincts de quatre pays différents, au sein d’un petit comité restreint d’une quinzaine de personnes, dans une ambiance vraiment conviviale et accueillante !

Actualités Économie circulaire et solidaire / Écologie Pologne

Iosif reproduit une technique de ponçage, avant d’appliquer du vernis au tampon. © Emmaüs Europe

Arrivées à Lampedusa

Solidarité et résistance face à la crise de l’accueil en Europe.

Suite à l’arrivée d’un nombre record de personnes migrantes à Lampedusa, la société civile, dont Emmaüs Europe, exprime dans une déclaration sa profonde inquiétude  face à la réponse sécuritaire des États européens, la crise de l’accueil et réaffirme sa solidarité avec les personnes qui arrivent en Europe.

Plus de 5 000 personnes et 112 bateaux : c’est le nombre d’arrivées enregistrées sur l’île italienne de Lampedusa le mardi 12 septembre. Les embarcations, dont la plupart sont arrivées de manière autonome, sont parties de Tunisie ou de Libye. Au total, plus de 118 500 personnes ont atteint les côtes italiennes depuis le début de l’année, soit près du double des 64 529 enregistrées à la même période en 2022 (1). L’accumulation des chiffres ne nous fait pas oublier que, derrière chaque numéro, il y a un être humain, une histoire individuelle et que des personnes perdent encore la vie en essayant de rejoindre l’Europe.

Si Lampedusa est depuis longtemps une destination pour les bateaux de centaines de personnes cherchant refuge en Europe, les infrastructures d’accueil de l’île font défaut. Mardi, le sauvetage chaotique d’un bateau a causé la mort d’un bébé de 5 mois. Celui-ci est tombé à l’eau et s’est immédiatement noyé, alors que des dizaines de bateaux continuaient d’accoster dans le port commercial. Pendant plusieurs heures, des centaines de personnes sont restées bloquées sur la jetée, sans eau ni nourriture, avant d’être transférées vers le hotspot de Lampedusa.

Le hotspot, centre de triage où les personnes nouvellement arrivées sont tenues à l’écart de la population locale et pré-identifiées avant d’être transférées sur le continent, avec ses 389 places, n’a absolument pas la capacité d’accueillir dignement les personnes qui arrivent quotidiennement sur l’île. Depuis mardi, le personnel du centre est complètement débordé par la présence de 6 000 personnes. La Croix-Rouge et le personnel d’autres organisations ont été empêchés d’entrer dans le centre pour des “raisons de sécurité”.

Jeudi matin, de nombreuses personnes ont commencé à s’échapper du hotspot en sautant les clôtures en raison des conditions inhumaines dans lesquelles elles y étaient détenues. Face à l’incapacité des autorités italiennes à offrir un accueil digne, la solidarité locale a pris le relais. De nombreux habitants et habitantes se sont mobilisés pour organiser des distributions de nourriture aux personnes réfugiées dans la ville (2).

Différentes organisations dénoncent également la crise politique qui sévit en Tunisie et l’urgence humanitaire dans la ville de Sfax, d’où partent la plupart des bateaux pour l’Italie. Actuellement, environ 500 personnes dorment sur la place Beb Jebli et n’ont pratiquement aucun accès à la nourriture ou à une assistance médicale (3). La plupart d’entre elles ont été contraintes de fuir le Soudan, l’Éthiopie, la Somalie, le Tchad, l’Érythrée ou le Niger. Depuis les déclarations racistes du président tunisien, Kais Saied, de nombreuses personnes migrantes ont été expulsées de leur domicile et ont perdu leur travail (4). D’autres ont été déportées dans le désert où certaines sont mortes de soif.

Alors que ces déportations massives se poursuivent et que la situation à Sfax continue de se détériorer, l’UE a conclu un nouvel accord avec le gouvernement tunisien il y a trois mois afin de coopérer “plus efficacement en matière de migration”, de gestion des frontières et de “lutte contre la contrebande”, au moyen d’une enveloppe de plus de 100 millions d’euros. L’UE a accepté ce nouvel accord en pleine connaissance des atrocités commises par le gouvernement tunisien ainsi que les attaques perpétrées par les garde-côtes tunisiens sur les bateaux de migrants (5).

Pendant ce temps, nous observons avec inquiétude comment les différents gouvernements européens ferment leurs frontières et continuent de violer le droit d’asile et les droits humains les plus fondamentaux. Alors que le ministre français de l’Intérieur a annoncé son intention de renforcer les contrôles à la frontière italienne, plusieurs autres États membres de l’UE ont également déclaré qu’ils fermeraient leurs portes. En août, les autorités allemandes ont décidé d’arrêter les processus de relocalisation des demandeurs et demandeuses d’asile arrivant en Allemagne depuis l’Italie dans le cadre du “mécanisme de solidarité volontaire”(6).

Invitée à Lampedusa dimanche par la première ministre Meloni, la Présidente de la Commission européenne Von der Leyen a annoncé la mise en place d’un plan d’action en 10 points qui vient confirmer cette réponse ultra-sécuritaire (7). Renforcer les contrôles en mer au détriment de l’obligation de sauvetage, augmenter la cadence des expulsions et accroître le processus d’externalisation des frontières… autant de vieilles recettes que l’Union européenne met en place depuis des dizaines années et qui ont prouvé leur échec, ne faisant qu’aggraver la crise de la solidarité et la situation des personnes migrantes.

Les organisations soussignées appellent à une Europe ouverte et accueillante et exhortent les États membres de l’UE à fournir des voies d’accès sûres et légales ainsi que des conditions d’accueil dignes. Nous demandons que des mesures urgentes soient prises à Lampedusa et que les lois internationales qui protègent le droit d’asile soient respectées. Nous sommes dévastés par les décès continus en mer causés par les politiques frontalières de l’UE et réaffirmons notre solidarité avec les personnes en mouvement.

 

(1) Reuters, “Italy’s Lampedusa island hit with record migrant arrivals”, 12 septembre 2023, https://www.reuters.com/world/europe/italys-lampedusa-island-hit-with-record-migrant-arrivals-2023-09-12/

(2) Maldusa, “Lampedusa’s Hotspot System: From Failure to Nonexistence”, 14 septembre 2023, https://www.maldusa.org/l/lampedusas-hotspot-system-from-failure-to-nonexistence/

(3) Déclaration “Urgence humanitaire au Gouvernorat de Sfax : la société civile tire la sonnette d’alarme face à une situation inacceptable”,  14 septembre 2023, https://euromedrights.org/publication/urgence-humanitaire-au-gouvernorat-de-sfax-la-societe-civile-tire-la-sonnette-dalarme-face-a-une-situation-inacceptable/

(4) Migration-control.info-project, “Mass deportations and EU externalisation in Tunisia: Press Review and Critics”, 2 août 2023, https://migration-control.info/en/blog/mass-deportations-and-eu-externalisation-in-tunisia-overview-press-review-and-critics/

(5) Alarm Phone, “Politiques meurtrières en Méditerranée : pour que cessent ces naufrages consciemment provoqués au large de la Tunisie”, 19 décembre 2022, https://alarmphone.org/fr/2022/12/19/politiques-meurtrieres-en-mediterranee/

(6) La Repubblica, ” Migranti, da Berlino stop ad accoglienza dei richiedenti asilo dall’Italia”, 12 septembre 2023, https://www.repubblica.it/cronaca/2023/09/12/news/migranti_da_berlino_stop_ad_accoglienza_dei_richiedenti_asilo_dallitalia-414254801/?ref=RHLF-BG-I414254188-P2-S1-T1

(7) Commission européenne, “Press statement by President von der Leyen with Italian Prime Minister Meloni in Lampedusa”, 17 septembre 2023, https://ec.europa.eu/commission/presscorner/detail/en/statement_23_4502

Actualités Défense des droits humains / Migrations Italie Union européenne

Lampedusa, photo prise devant le hotspot, 14 septembre 2023. © Maldusa

Ce n’était pas qu’un tournoi de football !

En juillet dernier, à Srebrenica, Emmaüs Europe et le FIS-Emmaüs organisaient la première édition du Championnat d’Europe de football Emmaüs pour la Paix et les Droits humains. Témoignages forts, rencontres inoubliables et amitiés indéfectibles, voilà ce qui ressort de cet évènement, qui a réuni plus de 70 personnes, dont 31 compagnes et compagnons venu·es de 17 groupes, et de 13 pays différents. L’Europe d’Emmaüs !

« On était bien là-bas », se rappelle d’entrée de jeu Gusti, compagnon à Emmaüs Cabries depuis 4 ans. Venu pour jouer au football et découvrir le Mouvement Emmaüs au niveau européen, il ne se doutait pas que ses plus fortes émotions, il les vivrait vissé sur une chaise, à écouter des témoignages et suivre une conférence sur la non-violence : « c’est la première fois que j’assistais à des réunions comme ça, qu’on me proposait du contenu intéressant, et j’ai beaucoup appris… J’ai presque pleuré en entendant l’histoire de Dzile, et le témoignage d’Abdul. Ca va toujours rester dans ma tête. »

En effet, le témoignage de Dzile, rescapé du génocide de Srebrenica, et celui d’Abdul, réfugié afghan devenu photographe, étaient parmi les plus marquant de notre programme sur la construction de la paix et le respect des droits humains.

Zizou, compagnon devenu Responsable à Cabries, abonde : « J’avais suivi la guerre de Yougoslavie à la télévision, et plus de 20 ans après, se retrouver à Srebrenica… c’était fort ». Au moment d’évoquer les témoignages de Dzile et d’Abdul, les mots lui manquent, l’émotion est forte. Ce qu’il veut souligner, ce sont les rencontres et le foot : « On est en une journée ! C’est vraiment grâce au foot. Il y avait tous les âges, un mélange de culture, de langues… une rencontre de ce genre, c’est magnifique ! »

Cet évènement a été organisé avec un schéma simple : des temps d’écoute, d’ateliers et de conférences le matin, du sport l’après-midi. Entre les deux, un temps calme, avec des activités artistiques, pour permettre à chacun·e de s’exprimer à sa manière, ou de prendre du temps pour soi. Et aucune obligation : « On s’est senti en vacances tout en ayant un programme de conférences fourni et très intéressant » se remémore Leïla, Responsable à Emmaüs Iasi (Roumanie) venue avec sept compagnes et compagnons. Cet évènement était une opportunité unique de faire venir des compagnons qui ne parlent pas forcément une langue étrangère, et de leur faire découvrir le mouvement au niveau européen. ». Constat partagé par Aurélie, responsable à Cabries : « cette rencontre parlait aux compagnes et compagnons. En 15 ans de Mouvement Emmaüs, c’est la première fois que je vois un aussi grand nombre d’entre eux participer à un évènement, et assister aux conférences. En communauté, tu vis dans une bulle, et le mouvement… ça reste théorique : cela fait du bien de prendre le temps pour le découvrir vraiment, tu prends conscience de sa richesse. »

Au programme « atelier/conférence » donc : la visite du musée et du mémorial dédié au génocide de Srebrenica, suivie du témoignage intense de Dzile, survivant du massacre, qui a fait le choix de retourner dans sa région, meurtrie, pour bâtir la paix. Le lendemain, Daniele Taurino, philosophe et membre du mouvement pour la non-violence, invitait les participants à mieux comprendre les concepts de nonviolence, dans une Europe en guerre. Le dernier jour, le photographe afghan Abdul Saboor témoignait avec une douceur et une simplicité désarmante de son récit d’exil, et de son métier de photographe. Une exposition réunissant 16 de ses photos était installée dans une salle attenante, et Abdul a pris le temps de raconter les histoires qui se cachaient derrière chaque photo.

Des matinées chargées en émotions, desquelles les participant·es ressortaient parfois avec le cœur lourd. « Tu nous as mis une pierre dans le cœur, Abdul… » livrait Maria-Luisa à la fin de son témoignage. Les après-midi football et détente permettaient alors de se délester de ce poids, et d’aller à la rencontre des autres. Combien d’amitiés créées au bord du terrain, à encourager les joueurs et les joueuses, ou à travers les étreintes après un but marqué ?

Le sport comme outil d’intégration et d’apprentissage.

François, Président de la Fédération Emmaüs Suisse et dans le mouvement depuis près de 8 ans, raconte : « On n’a pas ou très peu souvent l’opportunité de partager avec les compagnons. [Dans les rencontres d’Emmaüs,] on parle plutôt de concepts, de priorités, de statuts… Là, tout le monde était accueilli, tout le monde est égal. Le sport permet à chacun et chacune d’être au même niveau. On sent que quelque chose s’est passé. (…).

Lors des après-midi football, personne n’avait de casquette. Il n’y avait plus les participant·es d’un côté, et les intervenant·es, organisateur·ices, interprètes, ingénieur son, de l’autre : tout le monde devenait joueuse ou joueur de football. « On a laissé tout le monde être soi-même » continue François. La résonnance « famille Emmaüs » est vraiment ressortie de cet évènement. »

« L’énergie que les participants ont apportée avec eux, leur intérêt pour les activités proposées, tout était facile à organiser » : Sabina, déléguée nationale d’Emmaüs Bosnie et membre du bureau d’Emmaüs Europe, évoque elle aussi cette ambiance si particulière en se remémorant l’évènement.

Co-organisatrice de la rencontre pour le FIS-Emmaüs, ses attentes étaient fortes : volonté de renouer avec les groupes d’Europe de l’Ouest, et de faire passer un message d’espoir à nos ami·es ukrainien·nes. Oui, il est possible de reconstruire, de bâtir la Paix sur un tas de cendres, malgré les atrocités commises, comme ici, à Srebrenica.

Pour clore ce séjour hors du temps, une cérémonie de remise de diplôme était organisée. Elle a permis à chacun·e de repartir avec un souvenir, et à chaque groupe de « ramener » la coupe à la maison, littéralement. François, encore : « Au moment de la remise des diplômes, un compagnon m’a dit : « on ne m’a jamais pris dans les bras comme ça ». Mais tu pleures quand t’entends ça ! Ce sont des cadeaux, tout est réussi quand tu entends ça. »

Alors que le départ approche, Joanna, d’Emmaüs Lublin, qui a joué le rôle d’interprète pour les neuf Polonais·es et les quatre Ukrainien·nes présents au tournoi, conclut merveilleusement cet évènement décidément différent : « C’était les cinq plus beaux jours de ma vie !».

Tout est réussi, le Mouvement Emmaüs a gagné !

Actualités Bosnie-Herzégovine Défense des droits humains / Migrations

Les supporters ont répondu présents pour encourager leurs équipes favorites. © Emmaüs Europe